Au moyen âge : châteaux, chaumières et églises

Au XIe siécle apparaissent des châteaux forts sur les hauteurs. A l''origine ces forteresses étaient d'une grande simplicité, construites essentiellement en bois, mais trés vite elles furent bâties en pierre, d'abord pour les donjons, puis pour les murailles.

Les seigneurs qui les habitaient avaient l'humeur batailleuse et entamèrent rapidement des luttes château contre château. Les prises et reprises se succèdaient au rythme de tueries et de pillages à un point tel qu'il fallut l'intervention de l'Eglise puis du Roi pour stopper ces luttes de voisinage, sans quoi le pays serait retourné à la barbarie primitive.
Bien au-dessous de ces seigneurs belliqueux vivaient les paysans, la plupart serfs, attachés à la plèbe. Au milieu de ces guerres féodales, des famines et des épidémies qui s'ensuivirent, ils devaient à leurs maîtres taille et corvées, heureux s'ils n'étaient pas vendus, engagés ou donnés avec les terres qu'ils travaillaient.

Au XIIe siécle les seigneurs commencèrent à coloniser des terres. Le besoin d'argent et une meilleure entente les amena alors à accorder des libertés à leurs serfs pour peupler des terres improductives. Dans le même temps ils affranchissaient leurs serfs (à prix d'argent naturellement). Ce mouvement d'émancipation fit que dès 1294 les mots "servus" et "servitus" n'apparaissaient plus dans les chartes et étaient remplacés par "hommes", "vassaux" ou "sujets".
L'Eglise ne suivit pas tout de suite ce mouvement d'affranchissement. Il est vrai que les serfs ecclésiastiques étaient en général mieux traités. Mais les droits et redevances furent fixés et les vilains ne furent plus "taillables et corvéables" à merci à partir du XIVe siécle.
Si l'Eglise affranchissait difficilement ses serfs, elle rendait en échange de réels services, s'efforçant d'adoucir la brutalité des moeurs et de venir en aide aux faibles et aux petits.

 Dans nos campagnes, son effort se traduisait par la création d'églises construites à frais communs avec les seigneurs où l'on ne se contentait pas de dire les offices, mais qui servaient aussi de mairies, salles de réunion, quelques fois de marchés et de forteresses.

Cé'est au temps des croisades que la plupart de nos églises rurales furent édifiées remplaçant les modestes oratoires en pierre et bois de l'époque précédente. La paroisse de Saint Benoit n'échappe pas à la régle. Son église fut construite au XIIe siécle. Elle a été refaite au siècle dernier, mais la sacristie actuelle n'est autre que l'ancien choeur, voûté sur croisée d'ogives.

Parlons maintenant des couvents. Deux abbayes existaient sur le territoire de Saint Benoit : Turpenay et Grandmont (ou Grammont).

La plus ancienne est l'abbaye de Turpenay, fondée en 1108 par un certain Robert qui voulait mener la vie cénobitique. Quelques disciples vinrent le rejoindre et construisirent de petites cabanes et un oratoire en bois prés de sa cellule.
En 1127, Foulques, comte d'Anjou et de Touraine, donna aux religieux quatre "bouées" de terre (c'est-à-dire ce que quatre attelages de boeufs pouvaient labourer en un jour), plus le droit de prendre dans la forêt tout le bois nécessaire pour bâtir et se chauffer.

Au cours des siècles, des bâtiments considérables remplacèrent les premières constructions. Il en reste actuellement bien peu de chose.
Un grand corps de logis qui finit par devenir un grenier mais qui dut être l'habitation de l'abbé (comme en témoignent les blasons surmontant les cheminées des deux principaux étages). Une longue maison maintenant en ruine (l'infirmerie) et divers bâtiments fort maltraités par le temps et les hommes.
Encore ont-ils la chance d'être debout, alors queon laboure à la place de l'église autrefois célèbre par les tombeaux qu'elle contenait dans ses absidioles.

Gisant abbaye de TurpenayC'étaient de beaux gisants en relief. On peut citer, proche de la sacristie : Guillaume d'Ussé, dite "le Pieux" accompagné de son épouse. Son blason portait "de gueules au griffon d'or".

Dans la nef, du côté de l'Evangile, était la tombe d'Olivier, seigneur d'Ussé, mort à la premiére croisade. Son bouclier était "échiqueté déor et d"azur", et celle de Gasnier d"Ussé, foulant aux pieds une chimère.
Dans le choeur gisait leeffigie deHenri Clément, Maréchal de France dit le "petit Maréchal" (il était bref de taille). Mort à Angers en 1214, il fut inhumé à Turpenay par ordre de Louis VIII. Son écu portait "de gueules et d'or de six piéces, chargés d'une croix de même".
Dans la nef, du côté midi, on voyait le tombeau d'Adéle fille d'Ours de Mailly, baron de Faye-la-Vineuse, morte en 1221.

Toutes ces sépultures dataient du XIIIe siècle. Elles ont malheureusement disparu avec l'église, à la réserve d'un fragment qui servit longtemps, retourné, de marche d'entrée d'une ferme voisine. Il fallut toute l'intelligence et la sagacité de M. Souty pour qu'Adéle de Mailly (dont le blason était "déor à trois maillets de sinople") trouvât un digne abri dans la chapelle d'Ussé.

Dès la fin du XVIe siècle, perdit toute importance et n'eut plus qu'une existence précaire à mesure que ses revenus diminuaient. On n'y comptait plus que cinq moines en 1693 et à un en 1790.

Actuellement ce qui reste de Turpenay appartient à M. Tremblot de la Croix, qui l'a sauvé d'une destruction totale.

Abbaye de Grandmont

La soeur et voisine de Turpenay est Grandmont, construite près d'une source captée dès le temps des Romains. Anciennement nommée "Pommier-Aigre", elle fut fondée en 1177 par Henri Plantagenet. En 1486, un dénombrement nous fait connaître que ses terres avaient plus "d'une lieue de circuit". Cette abbaye eut, comme Turpenay, des abbés illustres (entres autres le Cardinal de Richelieu). Comme Turpenay, elle eut une décadence rapide et fut supprimée en 1770.
L'église est maintenant démolie, mais il reste le principal bâtiment et le cellier, agréablement aménagés et occupés par les propriétaires M et Mme Declerck.

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