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Parc Accrobranches St Benoit Aventure
PNR Loire-Anjou-Touraine Pendant la guerre de 1870
Que signifie ce petit oratoire, hélas bien délabré, qui se situe à St Benoit au carrefour menant à Beugny ?
C'est un souvenir de la guerre de 1870-1871, le seul qui reste dans le canton d'Azay le Rideau. Il fût bâti voilé bientôt cent cinquante ans par la marquise de Puységur : "En reconnaissance à Notre-Dame pour le fait que ni le château ni la commune ne furent pillés par les Prussiens".
En juillet 1870, sitôt la guerre déclarée, on vit partout se multiplier des actes de générosité envers nos soldats. Les pauvres donnèrent ce qu'ils purent, de 1 à 5 francs (francs or) en général. Le marquis de Puységur offrit de recevoir et de soigner à ses frais, dans son château de Beugny, six des futurs blessés.
A ce moment on croyait que la guerre serait courte et victorieuse. Elle fut courte, (en effet : le 4 septembre tout était réglé), mais, hélas pas victorieuse car éà cette date les armées impériales étaient captives ou enfermées dans Metz.
Nos troupes composées essentiellement d'engagés volontaires et de mobilisés à peine exercés, mal armés et déplorablement équipés ne pouvaient rivaliser avec la science et la discipline allemandes. Il fallait reculer toujours reculer et la Touraine connut bientéôt l'invasion prussienne.
Un armistice fut signé à Versailles le 28 janvier 1871 qui donna fin aux opérations militaires. Mais une des clauses de cet accord de paix permettait aux Allemands d'avancer jusqu'aux approches de Bourgueil, de Chinon et de Descartes, obligeant les Français à se retirer dix kilomètres plus loin de façon à créer une zone neutre où il était défendu aux forces militaires de pénétrer. Par cette clause dès le 2 février le canton d'Azay se trouva occupé par 400 hommes du 4éme Uhlans et 500 fantassins du 91e régiment d'Oldenburgé
L'occupation dura cinq semaines environ. Pendant lesquelles les Teutons se comportèrent en maîtres exigeants, brutaux, rapinant et rudoyant ce qui n'allaient pas au devant de leurs désirs. Nos aïeux ne se laissèrent cependant pas envahir sans réagir et passive ou active, leur lutte contre l'oppresseur n'en fut pas moins réelle, malgré la sévérité des représailles.
