Sous l'occupation

Depuis le début de l'année 1939 les menaces d'un conflit surgissaient, s'estompaient puis revenaient. Si bien que la déclaration de guerre du 3 septembre non seulement ne surpris personne, mais amena une sorte de soulagement.

Dés la mobilisation les soldats sont partis comme leurs pères l'avaient fait en d'autres guerres, sans enthousiasme mais sans récriminations. Ce sont des citoyens qui partent faire leur devoir, non des fanatiques ou des mercenaires. La guerre reste d'ailleurs larvée et se limite à quelques escarmouches en Lorraine. L'hiver arrive, puis le printemps 1940, c'est le calme.
Puis brusquement début mai nos armées sont bousculées à Sedan, rejetées à Dunkerque, coupées en tronçons sur la Somme et le 14 juin les Allemands entrent dans Paris.
Commence alors un flot continu de réfugiés fuyant devant l'avancée des troupes allemandes. Longue file de véhicules disparates qui traverse notre région, puis de moins en moins d'autos et pour finir des soldats épuisés qui se mêlent aux bandes de réfugiés. Le 17 juin une voix chevrotante annonce à la radio un "armistice dans l'honneur"... Chacun comprend, c'est la défaite et la honte.
C'est fin juin que les premiers allemands arrivent dans notre région. Une division motorisée, interminable colonne de véhicules, souvent parés de trophées anglais ou français. A les voir on peut constater l'écrasante différence de moyens comparés à nos pauvres soldats.
Début juillet les allemands s'installent à Azay le Rideau, Cheillé et Villaines. St Benoit ne connut pas de véritable occupation mais fut sévérement pillé.

Quelle impression se faisaient nos grands parents de leurs occupants ? Ils les considéraient avec un étonnement mêlé de crainte. Beaucoup admiraient leur matériel, leur tenue, surtout leur discipline. D'ailleurs par ordre, les allemands essayaient de se faire aimer, payaient sans regarder au prix, caressaient les enfants et les chiens, étaient polis avec les vieilles dames.
Trés vite cependant la majorité de la population a compris que les occupants avaient pour volonté de coloniser la région. Voici une liste de réglements émis par "l'autorité occupante" :
- remise des armes de chasse
- adoption de l'heure allemande
- recensement des automobiles et motocyclettes
- camouflage obligatoire des lumières
- défense de photographier en plein air
- interdiction de livres et journaux déplaisant à l'Occupant
- couvre-feu à 21 heures
- obligation d'accepter 1 mark pour 20 francs (alors que le cours était de 10 francs)
- défense de brûler des herbes sèches dans les champs
Et surtout entrée en vigueur des cartes de rationnement, mesure qui blessa le plus la population, particulièrement pour le pain la ration allouée étant dérisoire.

Chaussure d'enfant à semelle en boisA l'école tout est fait pour que les enfants apprennent le moins possible. Pendant les quatre années d'occupation on leur demande plus souvent d'effectuer les tâches de ramassage de glands, marrons d'Inde, plantes médicinales, chiffons, os, vieux papiers, ferraille... que de suivre les cours.

En 1943 le moral devient meilleur. Le débarquement des Américains en Afrique du Nord et les succès des Russes devant Stalingrad y contribuent pour beaucoup. En échange les restrictions s'intensifient et surtout l'insécurité s'accroît. Chacun en se couchant le soir peut craindre à juste titre d'avoir sa maison cernée, sa porte enfoncée, d'être arraché à sa famille et traîné tel quel à Tours où les prisons sont pleines à craquer. On rafle les suspects de communisme et on envoie des jeunes par milliers en Allemagne dans le cadre du STO (Service du Travail Obligatoire).
Parallèlement la résistance s'organise et des actions sont menées notamment à Rivarennes avec l'organisation d'atterrissages clandestins nocturnes destinés au transfert (de personnalités de la résistance ou militaires) de l'Angleterre vers la France ou inversement.

1944 les événements se précipitent. Les bombardements se multiplient sur les gares, les ateliers, les ponts des grandes villes. Le fer et le feu pleuvent sur les convois allemands, de chaque côté de la route de Chinon s'alignent des carcasses culbutées, carbonisées, trouées comme des écumoires !

Les américains opérent une percée en Normandie et se répandent en Bretagne, dans le Maine, l'Anjoué et en même temps on s'aperçoit que la puissante machine de guerre ennemie se disloque. Toutes les troupes cantonnées des Pyrénées à la Loire commencent à refluer vers le nord en passant par chez nous. D'abord en ordre, puis en désordre et puis en déroute. Ils défilent en auto ou en charrettes et les derniers n'ont que des vélos qu'il faut souvent remplacer. Ils raflent au passage tout ce dont ils peuvent s'emparer, entrant même dans les maisons pour piller à leur convenance. Mais le spectacle de leur retraite est synonyme de revanche et de liberté qui approche.

Cette liberté aura été lourdement payée, une nouvelle fois les pertes humaines sont lourdes. Soldats, maquisards, déportés, victimes des bombardements, au total 50 personnes sur le canton d'Azay dont 2 pour la commune de St Benoit.

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